L’olivier – symbole de paix et de longévité – est l’une des plantes qui représente le mieux la Provence. Olea europaea est une espèce parfaitement adaptée au climat méditerranéen et à ses irrégularités, pour ne pas dire ses extrêmes. Ce membre de la famille des Oléacées supporte aussi bien la canicule que les gelées hivernale. Sans oublier que son port compact et son tronc épais lui permettent de résister au fort Mistral. Il a tout d’une plante provençale, mais pourtant il n’y pas originaire du pays des cigales. En effet, l’olivier nous vient de l’est du Bassin méditerranéen et plus vraisemblablement d’Asie mineure.
Quelle est l’Histoire de la culture de l’olivier en Provence ?
L’olivier a sans doute été introduit en Provence par les Grecs ou les Romains, il y a plus de 2000 ans. Mais sa domestication est probablement beaucoup plus ancienne, puisque l’on a retrouvé des vestiges de jarres à huile vieilles de six mille ans en Crête. Il est probable que l’Histoire entre l’Homme et l’olivier est maintenant 8000 ans.
Ainsi, on ne retrouve pas à proprement parlé d’olivier sauvage en France. La culture et la sélection des arbres les plus productifs ont abouti à de nombreuses variétés. Chacune étant adaptée à un terroir. On retrouve ainsi des variétés spécifiques :
- Drôme et Vaucluse : Tanche, Rougeon
- Alpes de Haute-Provence : Aglandau, Bouteillan, Colombale, Picholine
- Bouches-du-Rhône : Cayanne, Grossanne, Salonenque, Saurine, Verdale
- Var : Cayon, Cayet, Beaussaret, Brun, Becu de Lorgues, Belgantieroise
- Alpes-Maritimes : Cailletier, Nostral, Petit Ribier
Les zones les mieux protégées du froid possèdent des exemplaires centenaires. Car quelques grands gels du XXème siècle (notamment en février 1956) ont détruit de nombreux vergers. Comme à Cavaillon où les – 18 °C relevés ont laissé très peu de survivants parmi dans les oliveraies. Les oliviers que l’on trouve dans la Drôme (limite septentrionale de la culture agricole de l’olivier) montrent une meilleure résistance au gel. Les accidents climatiques ayant sélectionné les plus vigoureux au fils des siècles.
La demande en huile l’olive a toujours modifié la plantation des oliveraies. De nos jours, la production française est fortement concurrencée par celle de l’Espagne. Et il est rare qu’une oliveraie soit plantée dans le but de produire de l’huile d’olive. Mais certaines AOP protègent localement des zones de production historiques. Citons par exemple :
- AOP Vallée des Baux-de-Provence
- AOP Aix-en-Provence
- AOC Nyons
De nos jours, beaucoup d’oliviers sont plantés pour la décoration des parcs et jardins. Des sujets de grandes tailles sont importés d’Espagne ou d’Italie. On assiste aussi à la mode de la taille en nuage, qui ne fait pas l’unanimité.
Que fait-on des olives ?
Sauf lorsqu’il s’agit d’une plante ornementale, l’olivier est cultivé pour ses fruits, les olives. Celles-ci peuvent être consommées noires ou vertes. On parle d’olives de table. Mais elles peuvent aussi être pressées pour obtenir de l’huile. Il existe des variétés que l’on cultive pour les fruits et d’autres pour la production d’huile. Quelques espèces donnent de bons rendements pour les deux usages. On parle alors de variétés à deux fins.
Un olivier est produit par bouturage. Et non pas par semis d’un noyau. Sinon on risque de perdre les caractéristiques de la variété. Ainsi beaucoup la plupart des oliveraies sont le résultat de la division d’un unique individu. Il s’agit d’un clonage qui permet d’obtenir une production homogène d’un arbre à un autre.
L’olivier peut atteindre cinq mètres et s’il n’est pas taillé une dizaine de mètres. Mais le développement de l’olivier est lent. La première récolte conséquente à lieu une dizaine d’années après la plantation des jeunes plants. Un olivier produit beaucoup d’olives jusqu’à 150 ans. Puis, il vieillit et les rendements sont moins importants. C’est la raison pour laquelle les arbres centenaires sont souvent arrachés et vendus pour les jardins d’agréement.
Pour que la fructification se produise, mes petites fleurs blanches de l’olivier doivent être pollinisées. Certaines variétés d’oliviers demandent la présence de deux variétés pour que la fertilisation soit possible. La floraison a lieu de mai à juin. Le transport du pollen n’est pas assuré par un insecte pollinisateur, mais par le vent. Les courants d’air permettent de faire voyager les grains de pollen sur plusieurs centaines de mètres. Mais pour obtenir une récolte importante, il est préférable de regrouper les oliviers à proximité. Mais des variétés autofertiles existent aussi. Ce qui explique qu’un olivier isolé puisse fructifier.
Les fruits sont souvent attaqués par des parasites et plus particulièrement par la mouche de l’olivier. Celle-ci peut compromettre la qualité de la récolte et les arboriculteurs placent des pièges pour les capturer.
Où peut-on acheter un olivier ?
L’olivier est un arbre qui est apprécié par les jardiniers de nombreuses régions françaises. Il est souvent planté comme élément central d’un jardin dit méditerranéen. Les jardiniers et les paysagistes n’hésitent plus à le cultiver en extérieur malgré une rusticité qui dépend beaucoup du climat.
Voici quelques établissements qui sont spécialisés dans la vente d’oliviers de production ou d’ornement :
- Pépinière Valero, https://www.oliviersdeprovence.com
- Oliviers prestige, http://www.oliviersprestige.com
- Pépinière du Bosc, https://www.pepinieredubosc.fr
- Terre lointaine, https://www.terrelointaine.fr
- Pépinière l’oliveraie, https://www.oliviers-breizh.com